Une maille à l'endroit, une à l'envers, chaque joueur tisse sa partie, tresse à son tour les nœuds d'un filet qui doit autant assurer la prise ou l'immobilisation de l'adversaire que le revêtement protecteur de ses propres forces. Coup après coup jusqu'à l'instant où on pourra oser dire : " le roi est nu ! "

Dans la pratique, les différences s'opposent de visu. Elles sont marquées par l'espace (forme et volume des pièces / plan et géométrie de l'échiquier), la position (vertical / horizontal ), la masse ( mobilité / immobilité ), la présence ( prise des pièces /permanence de l'échiquier ), l'aspect, la texture, la couleur des matériaux (bois/ ivoire).

" fête du roi "

papiers tressés

65 x 65 cm

1993

Mais dans la représentation plastique du jeu d'échecs en deux dimensions, (dessin, collage, peinture…), un dispositif dissociant les éléments du jeu repose sur la différenciation d'une dualité des couples de couleurs opposées : celle des pièces et celle des cases de l'échiquier ( blanc / noir, rouge/ vert, brun / gris, clair/ foncé…). Un exemple de solution plastique : le tressage.